Loiret : Narcy ne sera pas expulsé

26 avril 2017 à 8h27 par Rédaction

VIBRATION

Il faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français. Narcy ne quittera pas le Loiret de sitôt. Ce jeune Fleuryssois originaire du Congo, a obtenu gain de cause devant la justice.

Au début du mois d’avril, les élèves du lycée professionnel Jean Lurçat de Fleury-les-Aubrais se sont rassemblés avec quelques professeurs pour soutenir leur camarade de classe, Narcy. Ce jeune garçon de 18 ans, originaire du Congo-Brazzaville, a reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF) le 3 mars dernier.

Etudiant en première année de menuiserie aluminium verre, délégué de classe et ambassadeur de la Sécurité Routière dans leur école, rien ne laissait présager qu’il pourrait recevoir une telle demande de la part des autorités. Preuve en est, en septembre 2016, la ministre de l’Education Nationale Najat Vallaud-Belkacem s’était rendue en personne dans son établissement pour lui remettre la « Clé du meilleur projet », symbole de sa motivation et de son engagement actif dans la vie de la cité.

Une vie semée d’embûches

Le jeune homme n’est pas né avec une cuillère en or dans la bouche. Selon le site humanite.fr, il aurait été abandonné par ses parents, puis élevé par une tante décédée en 2014 avant de rejoindre la France, cette même année. Recueillie par une parente, c’est finalement lors d’un contrôle en début d’année que l’adolescent s’est vu notifier une OQTF.

Il a déposé un recours auprès du tribunal administratif. Durant toute cette période d’attente, son comité de soutien n’a pas chômé. Il a lancé une pétition de soutien pour exiger sa régularisation. Plus de 750 signatures ont été récoltées au sein de son école. La justice lui a finalement donné raison ce mardi 25 avril. Elle lui a d’ailleurs délivré un titre de séjour provisoire jusqu’à la fin de l’année scolaire. Un répit qui va lui permettre de se concentrer sur son projet en cours : devenir architecte, une fois son BTS en poche.

Narcy : un cas loin d’être isolé

L’affaire Narcy n’est pas unique dans le Loiret. Selon les militants de la Cimade (association solidaire active avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile), 24 jeunes seraient dans la même situation dans le département. C’était le cas il y a peu de la lycéenne abraysienne Bruna. Originaire du Brésil, elle avait elle aussi, reçue une demande de quitter le territoire français. Mais la préfecture avait finalement décidé de faire machine arrière devant la mobilisation de ses soutiens.