Prouver que l'on est vivant : un vrai casse-tête !

Publié : 24 novembre 2025 à 9h27 par Alicia Méchin

Crédit image: Pixabay

Vous avez peut-être entendu cette histoire totalement folle : Salamatou Johnson, 66 ans, a été déclarée morte en 2018… alors qu’elle est bien vivante, debout, et déterminée à le faire savoir !

Depuis six ans, elle se bat pour convaincre l’administration… qu’elle respire. 

 

Un problème qui devrait se régler en cinq minutes, non ?

Et bien non. Parce que dans l’administration française, être vivant ne suffit pas à prouver qu’on est vivant. Il faut un papier pour ça. Et dès qu’un acte de décès est enregistré, tous vos papiers ne valent plus rien ! Légalement, vous n’êtes plus une personne : vous êtes “un tiers inexistant".

Et les choses se compliquent un peu plus si vous êtes né à l’étranger ou que votre état civil dépend d’un autre pays, puisqu'il va falloir faire discuter deux administrations. 

Une naissance se déclare donc en 24 heures. Mais annuler sa propre mort, ça peut prendre des années. On ressuscite moins vite qu’on ne naît. Et ce n’est pas un cas isolé : près de Lyon, Jeanne Pouchain est “morte” depuis 2017 et essaie toujours… de revenir dans le monde des vivants.

En conclusion, annuler sa propre mort, c’est compliqué pour une raison toute simple : le système n’a jamais été pensé pour que les morts "se pointent" au guichet. Et tant qu’on n’aura pas modernisé ce coin de l’état civil, prouver qu’on est vivant restera… la chose la plus difficile à faire.

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